Publié le 10/10/2018
Vous vous souvenez certainement de l’amanite à peine éclose de son voile que nous avons récoltée en bord de Leyre, près de l’écluse, le premier jour de formation à Marquèze ? Une amanite phalloïde en train de naître ! ( Amanita phalloides (Vaill.:Fr.) Link )
Un voile général membraneux, épais, blanc, qui se déchire sans laisser d’écailles sur le chapeau blanc lui-même, on aperçoit une légère teinte jaune :
La voici 3 jours après, le sporophore a grandi, le voile général reste à la base et forme la volve, le chapeau se développe, le stipe grandit aussi.
Le voile secondaire blanc, membraneux, relie le stipe à la marge du chapeau et commence à se détacher de celle-ci. Les lames que le voile secondaire protège apparaissent :
Une vue de détail du voile secondaire, lisse dessous, qui montre une légère teinte jaune :
Le dessus du chapeau se colore de jaune verdâtre pendant le développement et à l’exposition à la lumière (ici, il s’est développé à l’ombre dans une boîte, la coloration est faible) :
Une heure et demie plus tard, le développement du chapeau s’est poursuivi, le voile secondaire s’est complètement détaché de la marge du chapeau et retombe en ‘jupette’ sur le stipe : il forme l’anneau. Les lames deviennent complètement apparentes et commencent à produire des millions de spores. L’anneau, lisse dessous, est strié dessus par la marque des lames :
Le lendemain, soit 4 jours après « l’éclosion », le chapeau est bien ouvert, libérant entièrement les lames. L’anneau est bien net, retombant sur le stipe, il ne gêne pas la distribution des spores. :
La coloration du chapeau s’accentue, de blanc légèrement teinté de jaune vert à brun olivâtre, tous les intermédiaires se rencontrent, la variété de tons est infinie. Voir ici par exemple : Mycodb ou ici : Mycocharentes
En moyenne, la dose mortelle est de 30 grammes seulement, par destruction du foie…
Une espèce à savoir reconnaître impérativement !
Des éléments pour reconnaître les amanites ici : clic’amanites