Publié le 03/10/2022
Immobilisés par la sécheresse extrême de cet été, les champignons revivent. Ils peuvent se développer de nouveau et quelques uns apparaissent dans la litière des sous-bois et dans les prairies. Dans les fossés ou les bords de cours d’eau qui recueillent de minces filets, on commence à voir quelques espèces liées aux arbres.
Ce week-end, lors de la formation organisée par le Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne, à Luglon, c’est dans ces milieux que nous avons observé la plupart des espèces : Alnicola, Leccinum, Entoloma, Paxillus, Clavulinopsis, Tomentella…
Une formation avec peu de participants mais de qualité ! Et une formule à modifier l’an prochain pour la rendre plus ouverte et plus facile d’accès. Brigitte Vignot présidente de la section Mycologie de la Linnéenne de Bordeaux encadrait avec la Somyla, comme depuis plusieurs années, cette formation.
Merci aux mycologues en herbe, très motivés, qui nous ont supportés trois jours durant, à Thomas Hardy animateur du Parc pour sa disponibilité et la cafetière 😉 et à la municipalité de Luglon pour l’accueil, le prêt de la salle et l’indication de très beaux sous-bois qui doivent contenir des trésors mycologiques en période favorable.
Typhula quisquiliaris sur rachis mort de fougère aigle. Elle développe un petit sclérote, caché à l’intérieur du rachis, d’où part le stipe.
Alnicola umbrina sous les aulnes d’un ruisseau intermittent
Collybia amanitae sur carpophore mort indéterminé
Entoloma
Favolaschia claudopus est aussi présente à Luglon
Hohenbuehelia fluxilis var. grisea sur branche morte d’aulne encrouée sur berges du ruisseau. Sur le chapeau rongé, on aperçoit la couche gélatineuse présente sous les poils du revêtement.
Lactarius obscuratus sur le sol tourbeux du ruisseau. Mamelon obscur typique au centre de la dépression du chapeau.
Leccinum bruneogriseolum associé au bouleau (en arrière-plan). Il est ici parasité par un Hypomyces qui modifie son aspect et gomme ses caractéristiques. La teinte bleu-vert à la base du stipe, le chapeau et les mèches pâles et l’essence associée permettent la détermination.
Marasmius omphaliformis sur branche morte de chêne au sol. Très belle espèce de milieu boisé peu perturbé.
Phaeomarasmius erinaceus est aussi une belle espèce de petite taille que l’on trouve dans les boisements hygrophiles.
Rickenella fibula, l’Omphale en épingle, est un classique des plaques de mousses, au sol ou sur tronc debout. Ses lames pâles décurrentes le distinguent du Mycène en aiguille.
Rutstroemia echinophila est un ascomycète spécialisé sur les bogues de châtaignes.
La salle prêtée par la mairie de Luglon et le groupe au travail
Des sorties sur le terrain complètent le travail théorique et fournissent la matière pour la détermination en salle.
