Publié le 06/07/2023

Biodiversité Fonge

#Amanites #Bolet #Lactaires #Russules

On peut aujourd’hui rencontrer quelques espèces pour s’entraîner à la détermination. Les mycorhiziens sont de sortie et le faible nombre d’espèces permet de prendre le temps de les examiner.
Russules, Amanites, Bolets montrent le bout de leur nez…

Honneur aux Russules compactes ou ingrates bien présentes en ce printemps, en prolongement de la séance de formation :

Russula recondita chair à saveur douce, réaction rouge à la potasse à la base du pied, distincte de R. praetervisa par les épines isolées sur les spores.

La Russule soeur (Russula sororia) est brun foncé et atteint une taille de 10 cm. La chair est piquante. La réaction au Gaïac est quasi nulle, au fer elle est plutôt verte.

La Russule à odeur de topinambour (Russula amoenolens) est proche de la précédente, la chair est aussi piquante mais elle réagit fortement au gaïac, ses spores sont plus elliptiques et l’odeur se situe vers le camembert ou le topinambour…

La Russule anthracite (Russula anthracina) La chair noircit sans rougissement net, saveur douce, plus ou moins âcre dans les lames et le fer est verdâtre.

 

Dans le groupe des Russules à aspect de Lactaires, la Russule à lames glauques (Russula chloroides) montre souvent un cercle glauque à l’insertion des lames. Ses lames sont étroites, assez serrées et légèrement piquantes.

Quittons le groupe des Russules compactes ou fétides avec la suivante :

La Russule verdoyante ou Palomet (Russula virescens) est assez typique avec son revêtement vert et craquelé et des lames couleur chair. Elle fait partie des 4 ou 5 espèces de Russules savoureuses.

Le Bolet subtomenteux (Xerocomus subtomentosum) a des pores bien jaunes et un revêtement velouté. Sa chair bleuit peu et est rosée dans le bas du pied.

Les Amanites ne sont pas en reste, avec ou sans anneau, avec ou sans volve :

Amanita albogrisescens fait partie du groupe des Amanites vaginées grises dans lequel il est difficile de s’y retrouver. La teinte brun gris, le mamelon, le stipe blanc floconneux, la volve engainante blanche, les spores ellipsoïdes semblent diriger vers cette espèce mais l’humilité est de mise dans ce groupe…

Amanita excelsa, son voile est grisâtre et le stipe est chiné de gris, l’anneau est membraneux et bordé de gris.

Amanita franchetii rappelle l’amanite vineuse mais montre un voile jaune

L’amanite rougissante (Amanita rubescens) a un voile crème et montre une teinte vineuse à la moindre blessure ou simple pression. Comestible mais bien cuite !

 

Amanite à pied nu (Amanita subnudipes). Son sipe est blanc, sa volve membraneuse est solide et laisse peu de restes sur le chapeau. Une application de phénol fait apparaître une couleur dite myrtille, plus colorée que la réaction brun chocolat des espèces semblables comme fulva ou fulvoides. Sous les chênes.

Et les lactaires

Lactaire à pied blanc (Lactarius azonites), gris brun velouté, stipe blanc, lait blanc rosit en séchant, sous les chênes

Lactaire zoné (Lactarius zonarius) rappelle le lactaire à lait jaune mais son lait blanc est immuable, doux et la marge du chapeau est veloutée et zonée.