Publié le 24/11/2022

Fonge Sorties

Quatorze participants pour cette 2° sortie sur le littoral. Le temps maussade de ces derniers jours n’était pas très incitatif.

Peu d’espèces également, 92 recensées, avec pas mal d’espèces habituelles manquantes.

Les amateurs de comestibles ont trouvé leur compte avec les chanterelles jaunes (Craterellus lutescens) en début de pousse, quelques timides ‘Petits gris’ (Tricholoma terreum), des Coulemelles (Macrolepiota procera), l’Argouane (Lepista panaeolus) poussant en groupe sur l’aire de pique-nique, le Bolet bai (Imleria badia), le ‘Chou-fleur’ (Sparassis crispa) parasite des conifères dont il faut bien enlever le sable pour en profiter, des Mousserons d’automne (Marasmius oreades) peu amènes et quelques amateurs de Bidaou (Tricholoma equestre) continuent à braver l’interdit, au risque d’une rhabdomyolyse…

Le Bolet de fiel (Tylopilus felleus) était présent et personne ne semble goûter sa saveur très amère.

Au chapitre des espèces intéressantes pour les mycologues :

L’Hydne noir (Phellodon niger) et l’Hydne agrégé (Hydnellum concrescens) sont des espèces dont les populations diminuent en Europe mais encore bien présentes chez nous.

La Collybie rameuse (Dendrocollybia racemosa), de petite taille, est rarement signalée. Déjà répertoriée sur le site, elle s’y maintient, accompagnant les petites collybies (Collybia tuberosa et Collybia cirrhata) qui dégradent les champignons, principalement les Russulales.

Présent aussi le Tricholome cravaté (Tricholoma focale), espèce plus fréquente au nord de l’Europe et dont le site est la seule station connue dans les Landes.

Collybia tuberosa avec son sclérote brun à noir à la base du pied, sur une vieille russule.

Dendrocollybia racemosa ; sur son pied, des ramifications typiques produisant des conidies (multiplication végétative)

Agaricus brunneolus, agaric jaunissant au toucher avec des mèches brun-pourpres sur le chapeau et une odeur anisée.

Graines de grenade, rien à voir avec les champignons mais c’est beau.

La table de détermination avec les outils du mycologue : livres, téléphones pour les photos, loupe, carnet de notes, les yeux, le nez, la langue…et les oreillettes, dans la boîte au fond, pour le goût (merci Michèle)

Le réconfort avant la détermination.

Hebeloma cylindrosporum  dans la pinède

Lyophyllum aemiliae qui jaunit avant de noircir à la meurtrissure

Mycena capillaripes en troupes denses dans les aiguilles, sec, odeur de chlore, arête des lames colorée de rosâtre

Leocarpus fragilis, un Myxomycète fréquent dans la pinède, d’abord en masse gluante jaune vif, il se rassemble en masses jaunes, puis orangées, enfin brun rouge à maturité

Phellodon niger en disques coalescents bleu-noir profond et marge blanche

Rhizopogon roseolus émerge à peine du sable au milieu des lichens de la Lette

Tricholoma focale ; le voile laisse une zone annulaire cotonneuse bien visible