Publié le 20/04/2020
Les tiques ne sont pas confinées. Elles sont déjà présentes dans la végétation du jardin : Selon le bilan 2019 de l’INRA, 29% des piqûres se situent dans les espaces familiers, jardins privés ou parcs publics contre 48% en forêt.
Confinés ou pas, nous sommes donc exposés et lorsque nous reprendrons le chemin de la campagne et des bois, le risque sera plus important.
Pensez donc dès à présent à adopter les gestes barrières anti-tiques en plus des gestes anti-covid…
Un site développé par l’INRA donne les infos pertinentes sur le thème. Il permet aussi de déclarer les piqûres et même d’envoyer les tiques pour étude : Signalement tique
Les règles de protection sont aussi listés ici : Site Ameli.fr et ici : Santé.gouv
Sur le site santé du gouvernement, cette brochure téléchargeable récapitule le tout. Le site lui-même contient un tas d’informations utiles, peut-être plus fiables que celles rencontrées sur les réseaux sociaux…et pour les enfants : brochure enfants
Si vous lisez les symptômes de la maladie de Lyme, hormis l’érythème migrant (rougeur sans démangeaison qui se déplace, mais qui, sauf erreur, n’est pas toujours très démonstratif), les autres symptômes sont très proches de certains symptômes du coronavirus : douleurs articulaires ou non, fièvre, fatigue…
C’est pourquoi il est essentiel de pouvoir ajouter une éventuelle piqûre de tique au diagnostic. Le port de vêtements adaptés lors des sorties, la recherche minutieuse de tiques errantes après une ballade, le tire-tique à disposition, la détection quotidienne de rougeurs éventuelles…
Notre région est impactée par la maladie et les tiques y sont très présentes il est nécessaire de prendre nos précautions.
Citons le bilan 2019 de Signalement Tique :
La distribution géographique en France des agents pathogènes détectés dans les 1444 tiques piqueuses analysées à ce jour est bien plus large que ce qui est rapporté dans la littérature scientifique. Sur ces 1444 tiques, 463 (32%) contenaient au moins un agent potentiellement pathogène, 231 tiques (16%) étaient porteuses de l’agent responsable de la maladie de Lyme, 86 tiques (6%) contenaient au moins deux espèces différentes d’agent pathogène.
Chaque piqûre n’est heureusement pas infectante, des études concordantes indiquent un taux d’infestation de 6% après piqûre par une tique porteuse. Il ne faut donc pas être terrorisé par une contamination possible mais rester attentif aux symptômes caractéristiques postérieurs à une piqûre.
C’est à ce prix que nous pourrons continuer à courir les bois en bonne santé… ! Et franchement, il y a plus désagréable que de se faire palper sur tout le corps, non ?
Ci-dessous deux tiques Ixodes ricinus ‘récoltées’ dans un jardin semaine dernière : la plus grosse sur un chat, la seconde sur une cuisse velue.