Publié le 29/08/2022
Ils n’en pouvaient plus d’attendre la pluie ! Malgré la sécheresse qui perdure, le bolet odorant n’a pu résister et a développé ses carpophores. Bien sûr, la taille atteinte ici, 10-12 cm, n’est pas à la mesure des capacités de l’espèce, 20cm n’étant pas rare chez nous. Lanmaoa fragrans (Vittadini) Vizzini, Gelardi, Simonini (2015) est son nom scientifique complet et actuel.
Habitué des fins d’été et début d’automne, il aime la chaleur. Cet été lui serait bien favorable si le sol n’était aussi sec. Il pousse souvent en groupe dense mais, vraisemblablement à cause de la sécheresse, tous les carpophores potentiels ne se développent pas.
Son chapeau est d’un beau brun velouté au début puis devient lisse et prend l’aspect du cuir. La marge est souvent ondoyante jusqu’à être quasi lobée.
Ses pores jaunes le distinguent du Bolet à pied rouge qui les a rouge-orangés. Ils bleuissent chez les deux espèces.
Son stipe (pied) est jaune en haut et se couvre de brun rouge à partir du bas mais sans réseau chez cette espèce. Le stipe est souvent renflé et s’amincit en pointe en bas. Il bleuit à la pression.
La chair est pâle en haut et jaune assez vif vers le bas du stipe. Elle bleuit facilement à la meurtrissure, plus ou moins fortement selon les conditions et rougit dans les galeries d’insectes.
Son odeur est fruitée rappelant l’odeur de certaines huiles. Côté cuisine, malgré sa taille intéressante et la fermeté de sa chair, il est assez indigeste. Personnellement, son arrière-goût laissant une saveur peu agréable en bouche ne m’attire pas du tout…bref, ne pas le déranger et le laisser se reproduire tranquillement pour le bien-être des feuillus, ici des chênes pédonculés.
Les petits exemplaires peuvent se confondre avec le bolet pulvérulent (Cyanoboletus pulverulentus (Opatowski) Gelardi, Vizzini & Simonini (2014)) mais ce dernier est plus petit, a des pores et un stipe d’un jaune beaucoup plus vif et bleuit rapidement et fortement partout.