Publié le 06/04/2019
La floraison des bambous est encore empreinte de mystére.
Cette année, les Phyllostachys bambusoides ‘Castillonis’ fleurissent abondamment dans mon jardin, leurs belles cannes, jaunes avec un filet vert sont couvertes de fleurs et quelques rares feuilles tentent de capter la lumière.
Reste à savoir si cette floraison sera fertile et produira des graines pour donner naissance à un nouvel individu…
Les bambous sont des graminées et leur floraison se remarque aux longues étamines pendantes sortant de l’inflorescence pour laisser le vent disperser le pollen. La production de fleurs inhibe celle des feuilles qui deviennent rares sur les chaumes fleuris. La fonction chlorophyllienne n’est plus assurée que par les chaumes, les sucres énergétiques ne sont plus produits qu’en très faible quantité, la production de semences mobilise donc les réserves de la plante qui s’épuise, ce qui contribue à la mort de la plante. Quelques individus nouveaux, issus de la germination des graines pourront reprendre un cycle avant de fleurir à leur tour dans 40 ou 120 ans selon les espèces. Le Phyllostachys bambusoides semble être l’un des bambous dont la floraison, supérieure à 120 ans, est la plus espacée.
C’est dire que le phénomène est remarquable.
A noter que les bambous étant multipliés par division de souches, de nombreuses populations, partout en France voire dans le monde, sont des clones. Tous les individus issus de la même souche fleurissent en même temps. C’est ainsi que la floraison, qui avait débuté timidement en 2018, voire en 2017 pour certains, avec quelques branches fleuries, se retrouve plus ou moins généralisée dans plusieurs régions de France et d’ailleurs.
Chaumes de ‘Castillonis’
Branche fleurie – les étamines pendantes sortent des inflorescences, quelques rares feuilles vertes demeurent.
Inflorescence de Phyllostachys bambusoides ‘Castillonis’
Population de ‘Castillonis’ en fleurs, quelques cannes, surtout la plus grande, sont encore vertes et portent des feuilles. L’avenir du bosquet est compromis. A suivre…