Publié le 17/03/2020
En ces temps de confinement forcé, partez explorer votre bout de terrain, il y a des trésors dans tous les coins !
Humidité et température en hausse, dès la fin de l’hiver, certaines espèces de champignons se montrent. Il faut juste aller les chercher dans les tas de bois mort après de bonnes pluies, parfois avec une bonne loupe…
Comment résister à l’appel savoureux du mousseron ? ou comment adoucir le confinement !
Les disques orangés bordés de cils noirs des Scutellinia ponctuent le bois mort imbibé.
Les demi-sphères surmontées d’un téton d’un Rosellinia.
La Tramète hirsute dégrade les branches mortes de cerisier.
Disques jaune vif de Bisporella sulfurina est plutôt associée aux Pyrenomycètes. Sa cousine Bisporella citrina produit des spores plus larges et des coupes plus grandes.
L’inévitable Clathre d’Archer (Clathrus archeri) encore à l’état d’oeuf dans les tas de débris ligneux.
L’innocente et pourtant mortelle Galère marginée (Galerina marginata) est aussi de la partie sur le vieux bois de chêne.
Il faut une loupe pour apprécier la délicatesse du »Bonnet givré » (Mycena adscendens) au chapeau saupoudré de fins granules blancs. Ici sur une tige morte de ronce, cette mycène est minuscule mais souvent repérée par sa couleur blanc pur.
Un autre mycène assez fréquente par ici sur les débris ligneux : Mycena speirea avec son chapeau au centre fripé et ses lames décurrentes.
La foudre s’abat sur les bactéries et champignons du bois mort humide ! Un plasmode de Trichia (Myxomycète) s’étale à la recherche de nourriture.
Le plasmode se transforme pour se reproduire et produit des spores. Trichia varia en brun ocre et Metatrichia vesparium en brun rouge, les espèces se côtoient en se partageant les ressources.
Chapeau jaune citrin et lames libres blanches au début puis roses par les spores, le Plutée jaune-verdâtre (Pluteus chrysophaeus) se régale de bois mort bien dégradé et humide.
La coupe est pleine avec Sarcoscypha coccinea, la Pézize rouge qui se repère de loin. Elle est toujours présente dans les débris ligneux en tas, ici sur Prunus.